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Retour17 juin 2024
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Saint-Jean-Baptiste : ne gâchez pas la fête des restaurateurs
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Les « no shows », ou absences non signalées, posent problème aux restaurateurs.(Photo : Adobe Stock)
La Saint-Jean-Baptiste, représente une opportunité significative pour les restaurateurs de la province. Cependant, les absences non signalées (no shows), une réalité de plus en vécue, leur cause de sérieux problèmes. Dominique Tremblay, directrice aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association Restauration Québec (ARQ), nous éclaire sur ces enjeux.
« Vu que c'est un long congé de trois jours, les gens en profitent pour se déplacer et faire des activités extérieures. Les restaurateurs peuvent bénéficier de ces déplacements, notamment autour des sites de fêtes où se tiennent les spectacles », explique Mme Tremblay. Cette affluence accrue permet aux établissements de profiter de la présence massive de fêtards en quête de nourriture et de boissons.
L'ARQ souhaite cependant que les clients honorent leur réservation. Les tables laissées vides ont des conséquences financières aux restaurateurs « notamment parce qu'ils ont préparé en conséquence en termes de personnel et de nourriture », souligne Mme Tremblay.
Cette pratique engendre des conséquences plus importantes aux plus petits établissements. « Si un groupe de 15 personnes ne vient pas et qu'il n'y a pas de clients passants, ce sont 15 places de revenus perdus », ajoute-t-elle. Les restaurateurs doivent alors faire face à des coûts fixes sans les revenus attendus, amplifiant ainsi leur frustration.
Une solution légale?
Pour pallier ce problème, l'Association Restauration Québec milite pour des mesures légales. « Nous avons fait une demande pour que la Loi sur la protection du consommateur soit modifiée afin de permettre d'imposer une pénalité aux no shows. Actuellement, ce n'est pas permis dans la loi », déclare Mme Tremblay. Cette proposition vise à responsabiliser les clients en leur faisant comprendre les impacts de leurs absences.
Un sondage réalisé à l'automne 2023 a révélé que 69 % des répondants étaient favorables à l'imposition d'une pénalité. « Les gens disaient qu'un montant moyen de 17 dollars par personne serait acceptable », précise-t-elle. Cette initiative vise avant tout à changer le comportement des consommateurs plutôt qu'à les pénaliser systématiquement.
L'ARQ continue de faire pression pour que leur demande soit acceptée. « Cela fait plus d'un an que l'Office de protection du consommateur évalue notre demande. Nous espérons avoir une réponse bientôt car le problème persiste », conclut Mme Tremblay.
La Saint-Jean-Baptiste reste une période cruciale pour les restaurateurs québécois, mais elle met aussi en lumière les défis que représente le phénomène des no shows. Les efforts pour trouver des solutions légales pourraient aider à minimiser ces impacts négatifs et à soutenir les restaurateurs dans leurs opérations quotidiennes.
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