Faits Divers
Retour23 novembre 2022
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Recrudescence de fraudes téléphoniques envers les aînés dans l’Est-du-Québec
ARNAQUE GRAND-PARENTS
©Photo - Archives
Les tentatives de fraude envers les aînés connaissent une hausse marquée depuis quelques semaines.
De plus en plus de cas d’aînés victimes de tentatives de fraude sont enregistrés par la Sûreté du Québec qui en appelle à la plus grande vigilance.
Les stratagèmes sont nombreux et tout aussi tordus les uns que les autres. « Les personnes ciblées ont été appelées par téléphone en mentionnant qu’un de leur proche, souvent un petit-fils, était détenu et avait besoin de quelques milliers de dollars pour être libéré, ou encore une situation où le petit-fils se trouve dans un hôpital à l’extérieur du pays et doit payer immédiatement certains soins médicaux », explique le porte-parole de la Sûreté du Québec, Claude Doiron.
Il arrive que les fraudeurs se font passer pour de représentants de la loi, soit des policiers ou des avocats. Ils demandent alors des sommes d’argent aux victimes potentielles. Toutefois, plusieurs indices peuvent être décelés pour deviner qu’il s’agit d’une fraude. L’une d’entre elles est une demande de fonds par cartes de crédit prépayées. Or, en aucun cas, un service de police ou un avocat demandera ce type de paiement. Évidemment, s’il s’agit d’un appel outremer, la méfiance est de mise. On suggère aussi aux gens qui se sont interpeller de demander le plus de renseignements possibles sur la personne qui effectue l’appel et de n’offrir aucune information personnelle.
La Sûreté du Québec rappelle également qu’il est mal avisé de remettre de l’argent sur le champ à quelqu’un qui demande de payer « en raison d’une situation urgente ». Il est recommandé de prendre le temps de contacter des membres de la famille ou des proches qui pourront aider ou confirmer/infirmer les informations qui ont été transmises par la personne qui effectue l’appel.
La vigilance est aussi de mise pour les employés des dépanneurs et autres commerces qui décèlent une activité suspecte. Par exemple, un aîné qui se présente dans un commerce en demandant plusieurs cartes de crédit prépayés totalisant des centaines de dollars ou plus, devrait être un élément déclencheur. Dans le doute, on peut refuser de vendre ces cartes aux aînés et leur suggérer d’appeler la police.
D’autres stratagèmes se font également en ligne et requièrent tout autant de vigilance. Une fraude « populaire » ces temps-ci est un courriel provenant présumément de la Gendarmerie royale du Canada qui demande de cliquer sur des liens douteux, répondre à des accusations de pornographie juvénile par courriel en menaçant le destinataire d’amendes salées.
Dans tous les cas, on recommande aux gens d’être prudents et de ne pas hésiter à contacter la police ou le centre antifraude du Canada.
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