Le 27 janvier dernier, la municipalité annonçait qu'elle interdisait la glissade en tobogan, en luge et en ski et qu'elle restreignait l'accès aux motoneiges aux propriétaires détenant une résidence menant sur la rue de la Montagne.

La municipalité affirmait devoir apporter ces modifications en raison de l'explosion de popularité de ce secteur et des enjeux de sécurité qui s'y rattachent. Or, pendant que la province au complet est fort limitée sur le plan des activités de loisirs et de sports en raison des contraintes sanitaires, le plein-air se présentait comme une option de choix. Plus maintenant.

Le maire Mathieu Lapointe est conscient que ces mesures sont impopulaires, mais affirme du même coup qu'elles sont nécessaires. « C’est un chemin public non entretenu. Le tronçon ne dispose pas d’installations sécuritaires et adaptées à la pratique de sports de glisse. Il demeure toutefois possible d’accéder au site en marchant ou en raquettes, pour profiter du panorama. »

La toile s'est enflammée et les internautes étaient nombreux à décrier ces nouvelles contraintes sur la page Facebook de la municipalité. Plusieurs personnes ont rappelé que la rue de la Montagne était l'un des derniers endroits où il était encore possible de pratiquer des sports de glisse. D'autres ont rappelé que des gens s'y aventurent depuis de nombreuses années sans qu'il y ait eu d'importants incidents. Finalement, certains fervents amateurs de plein-air ont rappelé que le charme de la municipalité repose en partie dans la possibilité de pratiquer des loisirs extérieurs.

Des propositions ont aussi été faites par les citoyens à la municipalité, comme l'idée de séparer la rue en deux, soit une partie pour les randonneurs et une autre pour les glisseurs. Une autre proposition était de signer une décharge, ce qui ne semble pas être une option pour la ville.

La municipalité réplique en rappelant qu'elle est responsable si un incident devait survenir. « La décision est basée sur les normes que la Ville doit respecter. Dans les conditions actuelles, la rue de la Montagne ne satisfait pas aux normes qui s'appliquent aux infrastructures destinées aux activités de glisse et de motoneige. Oui, la Ville cherche des solutions pour maximiser l’utilisation de la montagne, tout en préservant la sécurité publique. »