16 décembre 2020

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©Photo Chaleurs Nouvelles - Archives

Guy Gallant, photographié lors de la dernière campagne provinciale ; celui-ci a brigué les suffrages à titre de candidat indépendant.

L’agronome de formation a en effet accepté de prendre la barre de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Gaspésie-Les Îles à titre de directeur général l’an dernier. Or, ses nouvelles fonctions professionnelles à temps plein ont rendu la conciliation de ses différentes occupations plus ardue. « Je m’aperçois que c’est difficile, exigeant et demandant d’être bon aux deux places depuis que j’ai ce nouveau défi professionnel-là. J’avais déjà signifié il y a trois ans que je cherchais quelqu’un pour prendre la relève à la municipalité, et là, il y a quelqu’un qui est prêt à prendre la place », se réjouit celui qui croit que le temps de passer le flambeau est venu.

Cynthia Dufour, en poste depuis douze ans comme conseillère, a fait connaître son intérêt. Puisque la démission de M. Gallant survient à moins d’un an des prochaines élections municipales, qui auront lieu en novembre 2021, le prochain maire pourra être désigné par cooptation, c’est-à-dire nommé pour couvrir l’intérim par les conseillers en place.

« Elle va pouvoir essayer ça pendant un petit bout. Si elle aime ça et que ça va bien, elle pourra se représenter comme maire en novembre prochain », explique M. Gallant, fort heureux de l’intérêt de sa collègue. La conseillère a déjà le l’expérience au conseil de la MRC puisqu’elle y représentait Saint-Alexis-de-Matapédia alors que M. Gallant siégeait à la préfecture. Sa candidature pourrait être officialisée lors de la séance extraordinaire du conseil municipal de lundi prochain ou lors de la prochaine réunion régulière.

La tête haute

Guy Gallant admet qu’il n’est pas toujours facile d’être à la tête d’une petite municipalité qui fait en quelque sorte face à « une spirale de dévitalisation » compliquant son développement. Saint-Alexis-de-Matapédia, qui compte environ 500 citoyens, a connu différentes pertes au cours des dernières années, notamment du côté des entreprises privées sur son territoire. Or, le maire démissionnaire des 18 dernières années est heureux de laisser derrière lui une administration dont la santé financière est « excellente »; il cite d’ailleurs en exemple le fait que la Municipalité détienne désormais un fonds qui lui permet de financer certains projets elle-même.

« Je quitte en laissant derrière moi quelque chose de solide, je ne pars pas dans la controverse. La MRC va très bien, elle va gérer plus d’argent qu’elle n’en a jamais géré et la Municipalité va aussi très bien », lance-t-il. L’élu est d’ailleurs très heureux d’avoir pu compter sur de la relève dynamique, tant à la tête de la MRC avec l’arrivée du nouveau préfet Mathieu Lapointe l’an dernier, qu’à la table de son conseil municipal.

Un seul regret

 À l’aube de son retrait total de la vie politique, M. Gallant ne conserve qu’un seul regret : il n’a pas eu le temps de voir le projet d’environ un million $ prévu dans l’ancienne école de l’agglomération se concrétiser. « Le projet a été déposé pour une subvention et on est en attente, ça augure bien, mais ce n’est pas fait », explique-t-il. L’établissement primaire est fermé depuis une dizaine d’années. Alors que le centre d’aide et d’hébergement l’Accalmie de Pointe-à-la-Croix aimerait y aménager dix lofts pour sa clientèle en voie de récupérer son autonomie, la municipalité compte quant à elle aménager un foyer dédié à quatre personnes âgées autonomes dans une deuxième partie du bâtiment. Les différents intervenants sont accompagnés, pour ce faire, par le Groupe ressource en logements collectifs Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Un retour possible?

Est-il envisageable de revoir éventuellement Guy Gallant, actuellement âgé de 53 ans, dans la sphère politique? Celui qui a été candidat indépendant dans Bonaventure aux élections provinciales de 2018 et qui cumule 20 ans d’expérience en politique municipale en doute. Chose certaine, il a envie de mener à bien différents projets personnels. « Je ne sais pas. Je pense qu’à un moment donné, je vais penser à moi », conclut-il.