Société
Retour01 septembre 2020
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Une deuxième Fête tri-culturelle dans la Baie-des-Chaleurs
« Nous trois – Nesisieg – We three »
©Photo Gracieuseté
Le terrain PowWow de Gesgapegiag a accueilli cette deuxième Fête tri-culturelle.
Après Escuminac et le parc national Miguasha l’an dernier, c’était au tour du terrain PowWow de Gesgapegiag d’accueillir la Fête tri-culturelle, visant à célébrer les 3 cultures présentes dans la Baie-des-Chaleurs : francophone, anglophone et micmaque.
Pandémie oblige, l’organisation a du revoir quelque peu ses activités et a présenté samedi un Radio Drive-In avec deux heures de musique et de contes animés par l’artiste sonore Kathy Kennedy. Les auditeurs de l’événement ont pu se brancher temporairement sur la fréquence du 92,1 FM dans le confort de leur véhicule pour écouter la programmation tri-culturelle. La météo était maussade, mais une cinquantaine de voitures se sont présentées sur le site. « Les gens étaient tout de même de la partie. Le site est tellement beau. Ç’a été quand même une belle soirée », explique le maire d’Escuminac et membre organisateur de l’événement, Bruce Wafer.
Dans tous les cas, l’objectif demeure le même. « C’est pour mettre en valeur quelque chose d’unique dans Avignon, soit la présence de ces trois cultures. Et surtout de rapprocher tout le monde, de démystifier nos réalités. Au quotidien les gens se côtoient oui, mais c’est facile d’être en silo aussi. Mais il y a de plus en plus de gens qui sont dans les trois milieux. Ça s’élargit graduellement », ajoute-t-il.
Malgré tout, en 2020, des efforts restent encore à faire pour unir les trois communautés, comme le prouve l’incident de cet hiver alors que des hockeyeurs et des enfants de Gesgapegiag ont été victimes de remarques racistes dans un tournoi amical qui se tenait à Paspébiac. « Il y a quand même un pourcentage de la population qui manque de connaissances des autres cultures, on va le dire comme ça. La peur découle souvent de l’inconnu. Normalement [sans COVID-19] il y une journée scolaire alors qu’on travaille avec le primaire des trois cultures. On mise beaucoup sur les enfants pour le rapprochement, prendre ça à la base », remarque Bruce Wafer. L’an dernier, quelque 200 élèves de troisième et quatrième année de différentes écoles de la Baie-des-Chaleurs étaient réunis pour l’occasion.
Ceci dit, les organisateurs de la Fête tri-culturelle planchent déjà sur une 3e édition l’an prochain et ont bon espoir que du positif ressurgisse de toute cette initiative. « On partage un territoire, une histoire. Et on a un avenir devant nous. Ça va être beaucoup plus facile et intéressant si on est tous ensemble là-dedans », conclut sagement Bruce Wafer.
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